C'est le chef de la famille la plus incontournable de l'O.S.G.

  S'il n'a jamais joué au football, Albert Morisseau aura longtemps joué un rôle majeur dans la vie de la section. Il en devint le président en septembre 1978, succédant à Guy Card. Il n'abandonnera la fonction qu'en 1983, par lassitude.

  Suzanne, son épouse, ne sera pas restée en retrait, loin de là, en s'occupant notamment de la buvette ? en tandem avec Renée Rimfray -et de l'entretien des maillots pendants près de 30 ans.

   Albert et Suzanne auront enfin fourni à l'OSG pas moins de six joueurs parmi leurs sept enfants, de Sylvie à Albert en passant par Alain, Serge, Gérard et Hervé. Un tel bilan méritait assurément le titre de président d'honneur, distinction qu'il porte encore avec classe, aujourd'hui, à 74 ans.

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 Le "besogneux", tel qu'il se définit, n'a pas manqué d'ouvrage.

  II a fait ses premières armes sur le terrain pentu et sans douche de la Jeanne d'Arc, avant d'accompagner la naissance de l'O.S.G. et d'en devenir un pilier, pendant de longues saisons, au sein de l'équipe fanion. "Il est passé de très bons joueurs, comme Jean-Michel Yvinec. Mais on est toujours resté à un niveau modeste par mangue d'ambition" estime-t-il.

  S'il n'a pas été épargné par les pépins ?une double fracture tibia péroné en 1972 -il retient surtout le bonheur d'avoir joué avec ses deux frères -Jean-Jacques et Alain -et quelques somptueux coups d'éclat, un quart de finale de Coupe de l'Anjou et une montée en PH en particulier.

  Il a enfin, par deux fois, proposé ses services de pédagogue pour sauver les meubles. Il fut ainsi nommé intérimaire pour remplacer Jacques Cola en PH puis pour reprendre en main les juniors et les conduire au triomphe, en 1986, dans le challenge de l'Anjou. Il pouvait se retirer avec le sentiment du devoir accompli.

  Et retourner dans l'ombre apprécier les progrès d'Adrien, actuellement poussins.

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 "J'ai adoré. Je ne regretterai jamais mes années de dirigeant". Daniel Héry n'a rien oublié de ses 19 saisons consacrées à l'O.S.G. (d'avril 1974 à octobre 1992).

  De la première équipe qui lui a été confiée, et pas n'importe laquelle (celle des poussins, avec parmi eux José Joubin et Gérard Morisseau), jusqu'au dernier voyage à Marseille mis sur pied avec ses juniors, et ce à l'occasion des adieux de Jean-Pierre Papin, Daniel Héry garde une tonne de grands souvenirs.

  La sensibilité du personnage et la richesse de ses initiatives ont donné une autre dimension à la section.

  A 52 ans, il lutte contre la tentation de reprendre du service. La passion est tenace...

Rémy LE BEAU : année 2002-2003 (dirigeant 15 ans)

 Ils s'y sont mis à deux pour écrire l'une des plus belles pages de l'histoire de l'0.S.G.

  En 1986, le challenge de l'Anjou fut une affaire gemmoise ! La coïncidence est étonnante.

  Le dimanche 1er juin 1986, l'Olympique de Sainte-Gemmes / Loire quittait le stade de la Pommeraye avec les deux premiers trophées de son histoire en poche : les challenges de l'Anjou cadets et juniors.

  Le scénario de cet après-midi caniculaire fut parfaitement interprété. Les cadets furent les premiers à entrer en scène. Les juniors (à gauche) et les cadets de l'O.S.G, cru 86 exceptionnel

Les cadets :

Auteurs d'un très bon parcours en championnat (seconds en Promotion de 1ère division avec 11 victoires pour 3 défaites), ils avaient également tout balayé sur leur passage en challenge de l'Anjou, éliminant sans coup férir la Girardière de Cholet (4-1) pour se frayer un chemin en finale, face à la Tessoualle.

  A défaut d'offrir une production de rêve, les jeunes élèves de Daniel Héry, menés au score, surent oublier la fatigue et la fébrilité pour provoquer la chance dans les ultimes minutes de la rencontre. Sous la pression, impulsée notamment par Christophe Hurteau, les Choletais paniquèrent et n'eurent d'autres solutions que d'inscrire deux nouveaux buts... contre leur camp. Les Gemmois n'en demandaient pas tant mais accueillirent ce signe du destin avec un immense bonheur, à l'image de Laurent Martin, le gardien de but titulaire blessé quinze jours auparavant (fracture au poignet), fou de joie sur le banc des remplaçants (2-1).

 Au cadets : L. Martin, Frémont (gardiens), Maurier, Vaidie, T. Franchet, B. Petit, S. Angebault, Goupillot, E. Guillerme, A. Pasco, M. Aubry, Kenéhervé, D.Bodusso, Hurteau, Hamimi, F. Pasquier, D. Reucherand.

    Dirigeants : Héry, A. Bodusso

Au Juniors : Pernès (gardien), H. Morisseau, Beaujean, L. Robin, S. Lecacheur, Cordeau, D. Petiteau, T. Jousselin, D. Petit, L. Lecacheur, 0. Guémas, L. Métais.

   Dirigeants : R. Lebeau, Simo, P. Pernès
 

 Restait à écrire le second acte.

Le suspense s'avéra moins insoutenable. Face aux réservistes et voisins de l'Intrépide d'Angers, qui faisaient figure d'ogres, les juniors gemmois, placés sous la houlette de Rémy Lebeau, s'offrirent une balade de santé aussi délicieuse qu'inespérée.

  Un premier but signé Stéphane Lecacheur déclancha une véritable avalanche : six unités affolèrent le tableau d'affichage (6-0). La colonie gemmoise était aux anges. Elle pouvait rentrer au bercail le coeur léger, s'offrant en car un dernier et bruyant détour d'honneur dans les ruelles de sa commune, avant de festoyer autour des deux trophées chèrement acquis.

 La période fut agitée.

  L'O.S.G. connut le bonheur d'une accession historique en Promotion d'Honneur (à l'issue de la saison 1982-1983, défaits pour l'anecdote 1-2 par Tigné en poule finale, malgré un but de Jean-Luc Rideau) avant de plonger dans les abysses de la Promotion de 1ère division.

  En réalité, les trois saisons vécues en Ligue (8ème les deux premières années puis relégation à la fin de l'exercice 1985-1986) furent mal digérées.

  Une seconde descente consécutive intervint en effet en 1987 ( 16 défaites pour 2 victoires). L'équipe s'y reprit à deux fois avant de retrouver le niveau qui reste le sien depuis, soit neuf saisons en 1ère division, série en cours.

  Les jeunes, de leur côté, furent particulièrement inspirés par le challenge de l'Anjou. Après le double succès de 1986, d'autres cadets furent tout près de réussir pareille performance en 1990. Mais ils échouèrent en finale face à Doué-la-Fontaine.